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Auto-hébergement : le retour

29 avril 2015 par David BOZEC 4 commentaires »

Voilà un moment que j’ai rédigé ce premier article sur mes réflexions sur l’auto-hébergement de mes services web. Près de quatre ans ont passé et un certain nombre de choses ont évolué.

Petit tour du propriétaire…web-server

Matériel

Commençons par la base. Le serveur que j’utilisais lors de la rédaction de mon premier article était clairement limité et a commencé à montrer de sérieux signes de faiblesse quelques mois plus tard.

J’ai donc investi dans un mini-PC répondant un peu mieux à mes besoins en terme de puissance et d’espace de stockage sans sacrifier les coûts : coût direct ( à l’achat) et indirect (consommation électrique). Processeur Intel Atom D525, 2 Go de mémoire vive et 320 Go d’espace disque et 25 W de consommation électrique le tout pour à peine plus de 200 euros à l’époque. La parfaite petite bête pour subir mes expérimentations. et me rendre quelques menus services.

Système d’exploitation

Je vais passer rapidement sur ce point, il n’y a pas grand chose à en dire, j’utilise une distribution Ubuntu serveur (14.04 aujourd’hui) qui me convient parfaitement et qui me permet de garder un parc informatique uniforme puisque mes autres machines fonctionnent également avec Ubuntu.

Je vois d’ici le puristes critiquer ce choix avec plus ou moins de raisons valables. Je suis conscient que qu’Ubuntu n’est pas le choix le plus pertinent pour un serveur, mais c’est le miens.

Services

Voici la partie vraiment intéressante de l’article.

Je parlais d’iFolder comme alternative à DropBox, je me suis finalement dirigé vers ownCloud et son client desktop qui sont les outils parfait pour la synchronisation et le partage de fichiers. Simple d’installation, de configuration et d’utilisation cet outil est l’une des meilleurs trouvailles que j’ai fait. D’autant plus qu’il ne se limite pas au partage de fichier mais est capable de beaucoup d’autres choses via les « apps » qu’on peut lui ajouter. En ce qui me concerne j’utilise notamment l’app calendar qui m’a permis de me séparer de Google Calendar l’un des outils du géant américain que j’utilisais le plus. L’app contact permet également de disposer d’un annuaire de contact synchronisable avec le protocole CardDAV.

Subsonic est un outil que j’avais déjà repéré lors de la rédaction du premier article et je peux aujourd’hui dire que je ne me suis pas trompé. C’est une petite merveille qui me permet de streamer l’intégralité de ma bibliothèque musicale via navigateur web quand je suis au travail ou chez moi, mais aussi via l’application android dédiée lorsque je suis en voiture ou dans les transports en commun. Un vrai bonheur d’avoir accès à la totalité de ses titres et de gérer ses playlist depuis n’importe où. Je sais que certain regretterons de ne pouvoir découvrir de nouveaux titres comme avec Deezer ou Spotify, mais je suis pour ma part pleinement satisfait de cette solution.

Le gros morceau : Google. Nous l’avons vu plus haut j’ai réussi à me séparer de Google calendar grâce à ownCloud, mais il reste quelques outils.

La disparition de Google Reader en 2013 m’a forcé (pour mon plus grand bien) à adopter une solution alternative. rssLounge n’étant plus maintenu j’ai finalement jeté mon dévolu sur Selfoss, un outil simple et relativement bien fait. Compatible PC et smartphone il répond parfaitement à mes besoins pour l’agrégation de mes flux RSS. Il en permet la lecture, l’archivage des articles favoris et le partage via les réseaux sociaux ou par mail.

Comme je le disais il y a quatre ans, la migration de mes projets Google Code étais alors déjà en cours, c’est désormais chose faite et tout est géré vie Redmine et mes dépôts Subversion. Une solution très pratique et complète même si Redmine me paraît parfois un peu lourd pour mon serveur. Mais pour l’heure hors de question de m’en séparer.

J’avais également abordé la question de Google Doc, outil que j’utilisais très peu. L’alternative que j’évoquais alors ne semble pas très active et n’en ressentant pas le besoin, j’ai laissé ce point de côté.

Reste le sacro-saint Gmail. C’est désormais le seul outil auquel je n’ai pas trouvé d’alternative satisfaisante. Les choses bougent et on voit fleurir un peu partout différents projets de messagerie, mais pour l’heure aucun qui répondent aussi parfaitement à mes exigences que l’outil de Google. Je vais donc continuer à l’utiliser pendant encore un certain temps je pense, mais certainement de plus en plus en chiffrant mes messages pour sécuriser mes échanges.

Petits plus

Je ne l’avais pas prévu au départ, mais quelques outils sont venus se rajouter à la liste de ceux que j’avais énoncé en 2011.

Notamment transmission un client BitTorrent disposant d’une interface web simple et parfaitement fonctionnel. Un petit outil accessible à distance pour le téléchargement et le partage de fichiers (en toute légalité bien évidemment).

Afin de rendre accessible simplement certaines informations j’ai également mis en place un wiki grâce à dokuwiki. Simple et sans base de données, l’outil parfait pour avoir quelques pages facilement accessibles et modifiables depuis l’extérieur.

Tous ces services sont donc désormais installés sur mon serveur. Tous accessibles par navigateur, et depuis peu tous sécurisés par SSL pour limiter les risques de fuites d’informations. La configuration d’Apache pour en arriver là a demandé du temps et a pas mal joué avec mes nerfs, mais c’est fait et ça fonctionne parfaitement avec mes certificats auto-signés. C’est un petit plus qui trouve de plus en plus son importance aujourd’hui.

Un dernier petit point intéressant lorsqu’on héberge, comme moi, ses services sur une ligne ADSL classique et que son IP publique est donc régulièrement changée par son FAI. OVH permet l’utilisation, avec les noms de domaine achetés chez eux, de l’outil ddclient qui a le même rôle que DynDNS ou No-Ip. Cela permet donc de mettre à jour automatiquement son adresse IP publique auprès des DNS et permet donc de disposer d’un nom de domaine parfaitement personnalisé et de sous-domaines, même pour un serveur auto-hébergé. C’est un point très appréciable et qui facilite la vie quand il s’agit de se connecter à ses différents services.

Conclusion

Il me reste à l’avenir à installer et configurer une annuaire LDAP pour permettre de synchroniser les identifiants de connexion sur chacun de ces services, et pouvoir ainsi gérer plus facilement l’ajout d’utilisateurs et le renouvellement des mots de passe.

Je l’indiquais en clôture de mon article précédents, les alternatives accessibles au moins expérimentés d’entre nous commencent à fleurir un peu partout. Le projet BeedBox que je citais semble être en pause depuis un moment maintenant, mais d’autres communautés comme Yunohost ou CozyCloud par exemple se montrent de plus en plus actives et c’est tant mieux.

Face aux actualités récentes concernant la surveillance des données par les gouvernements et les grands acteurs économiques, l’auto-hébergement me paraît plus que jamais une solution à essaimer et cultiver.

 

4 réactions sur “Auto-hébergement : le retour”

  1. Matt2cv dit :

    Salut,

    J’utilise également owncloud, pour le partage de fichiers (en particulier les albums photos), le calendrier et les contacts.
    Pour la partie mail, j’utilise postfix, courier-imap, fetchmail, procmail, pour récupérer les mails de mes différentes boîtes. Ensuite, j’accède à mon compte mail avec k9-mail sur android ou en webmail avec rainloop depuis mes PC.
    Sinon il y a openmailbox (https://www.openmailbox.org/) pour ne pas se prendre la tête avec la gestion de la messagerie.

    Matt

  2. David BOZEC dit :

    Bonjour,

    l’administration du serveur web n’est pas ce qui me pose le plus problème, le principal obstacle à mon départ de Gmail c’est que je n’ai pas encore trouvé d’interface qui me convienne à 100%.
    Une chose que j’apprécie particulièrement sur Gmail c’est le tri des messages par des libellés et non des dossiers, chose que je n’ai retrouvé avec aucun autre outil.
    L’affichage des messages sous forme de conversations est également très appréciable (on commence d’ailleurs à trouver cette fonctionnalité dans certains projets)

    Je vais jeter un coup d’œil à rainloop que je ne connais pas, merci pour l’info 😉

    David.

  3. NikoCuv dit :

    Bonjour,

    Pour les flux RSS, owncloud a une app qui fait bien le job (lecture, favoris, partage, mais aussi gestion des flux),. Associé à une appli Android « owncloud news reader », je ne peux plus m’en passer !

  4. David BOZEC dit :

    Intéressant, merci.